Ce n’est que mon simple hommage à nos trop chers disparus. Ce n’est qu’un simple coup de gueule d’un citoyen de la terre. Ce n’est qu’un cri d’espoir pour notre descendance. Je pense à mes amis musulmans qui souffrent de cette barbarie. Je pense à mes amis chrétiens et juifs agressés. Que demain nous soit meilleur à tous. Si Dieu existe, nous n’en avons qu’un et qu’il ne serve pas de prétexte à de sinistres et cyniques barbares avides de pouvoir qui, pour parvenir à leurs fins, maintiennent leurs peuples dans l’ignorance.

Le dernier rempart

auteur-compositeur Michel Bonnargent – janvier 2015

Si chacun a sa mort, personne n’a le droit
De lui prendre sa vie, pas plus hier qu’aujourd’hui.
Vous nos amis Charlie, amis flics, amis juifs.
Vous êtes morts debout, morts pour notre liberté.
Nous étions dans la rue, quelles que soient nos tribus
Au nom de notre France, devant tant de souffrances.
Nous avons applaudi au nom de vos absences
Les mots de nos silences
Mais on savait pour qui
Et on savait pourquoi.

Au nom de quoi de qui, peut-on tuer comme ça
Vous funestes barbares se prévalant d’une foi
En salissant vos frères, en voulant nous faire taire
Avez-vous bien compris que nous sommes plus forts.
Au nom de notre terre, de nos guerres sanglantes
Contre ces sales monstres que les fascismes enfantent
Au nom d’un peuple entier, en ce dimanche d’espoir
C’est à la liberté
Aux lendemains de joie
Que nous devons tous croire.

A ces femmes qui pleurent, ces épouses endeuillées
A ces hommes meurtris, aux valeurs bafouées
Si le monde a pleuré aux sanglots de nos cœurs
Ceux qui croient n’ont qu’un dieu dit miséricordieux.
Qu’il guide vos destins et vous rouvre les yeux
Les brebis égarées reviendront parmi nous.
Plus de lâches combats, ni de kalachnikov
De fous endoctrinés
Ni de faux théosophes
Plus rien que des crayons.

Tu as tué ta mère, tu as tué ton père,
Tu as tué ta sœur, tu as tué ton frère.
Ils étaient journalistes, flics, croyants ou athées,
Ils étaient simplement des êtres comme toi
De nos yeux séchera le sel rouge de nos larmes
Quand vous aurez traduit la terreur en respect
Que du fond de vos cœurs, écrirez de leur sang
Ne serait-ce qu’une fois
Aimer son prochain
En gras dans le Coran.

A vous les survivants qui deviez rester là
Dans votre dérision, en liberté d’opinion
Vous nous faites sourire, parfois grincer des dents
Il suffit simplement de comprendre l’humour.
En journalistes à part, comme un dernier rempart
Vous nous donnez la force de combattre les cons
Par l’amour qui nous lie au trait de vos dessins
Si l’on a trop pleuré
Poursuivons notre route,
Nous sommes tous Charlie,
Nous sommes tous Charlie.

A Charb, Cabu, Wolinski, Honoré
Tignous, Elsa, Mustapha, Bernard
Franck, Michel, Frédéric, Ahmed, Clarissa
Yohav, Yohan, Philippe, Francois-Michel

 

Œuvre déposée à la Sacem – janvier 2015

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