le mp3 de « l’exilé » et le CD « souviens-toi » contenant ce titre sont disponibles via la boutique

J’ai découvert la Corse à l’occasion de deux rallyes moto organisés dans le cadre du championnat de France.
C’est une île formidable et je comprends les rêves d’indépendance de mes amis Corses, il suffit d’apprendre un peu l’histoire de la Corse et de découvrir les hommes.
J’ai écrit et composé cette chanson en hommage à ce remarquable homme des lumières que fût Pasquale Paoli (1725-1807) et dont on parle si peu dans nos livres d’histoire.
Très fortement attaché à son île natale et à sa culture, Pascal Paoli est une figure importante de son temps.
Il fût reçu dans toutes les grandes cours d’Europe et reconnu comme un homme des Lumières.
Pascal Paoli fut un général corse, le chef de la Nation Corse indépendante de 1755 à 1768, et un grand démocrate.
Il fonda la première constitution en Europe, qui fût source d’inspiration pour la création de celle des Etats-Unis.

J’ai imaginé, à ma façon, à quoi et à qui cet homme a pu penser lors de son deuxième et dernier exil en Angleterre où il a terminé ses jours loin de sa terre natale.
Ses cendres ont été transférées sous Napoléon III dans sa maison natale de Morosaglia.

A mes amis Corses et à leur si beau pays.

L’exilé

J’aurais voulu prendre la mer
Pour aller retrouver ma terre
Revoir mon pays de lumière
Et m’endormir près de mes frères
Quel qu’est pu être mon destin
Je garderai au fond du cœur
La lumière bleue de ces matins
Même si je meurs en Angleterre,

Du sable fin de tes rivages
Aux cimes blanches dans les nuages
Je te rends un dernier hommage
Toi ma Corse aux mille visages.

Si ma stèle est à Wesminster
Mon corps appartient à mes pairs,
Dans cette île si souvent conquise
Qui n’a jamais été soumise
Je reviendrai Morosaglia
Je reviendrai en Castagniccia
Rejoindre ceux qui sont partis
Pour l’indépendance trahie.

Du sable fin de tes rivages
Aux cimes blanches dans les nuages
Je te rends un dernier hommage
Toi ma Corse aux mille visages.
Je revois mon petit village
Et ses maisons qui n’ont pas d’âge
Bordées d’acacias odorants
Les montagnes senteur de safran.
Dans le brouillard des rues de Londres
De moi il ne reste qu’une ombre
Dans ces moments de silence
Au souvenir de mes absences.

Du sable fin de tes rivages
Aux cimes blanches dans les nuages
Je te rends un dernier hommage
Toi ma Corse aux mille visages.

Appuyé aux accastillages
De mon vivant qui fait naufrage
J’ai donné à l’île de beauté
Ses seules années de liberté.
Au navire qui porte mon nom
En sémaphore de la mémoire
Et non pour mon simple renom
Qu’on se rappelle de l’histoire.

Du sable fin de tes rivages
Aux cimes blanches dans les nuages
Je te rends un dernier hommage
Toi ma Corse aux mille visages.

Je m’appelle Pascal Paoli


Auteur, compositeur – Michel Bonnargent
Septembre 2013 – titre déposé à la SACEM

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