à mon Papa qui a 92 ans ce 29 août 2014, avec tout mon amour et ma tendresse
Une vie sans amour, c’est un champ en jachère
C’est un ciel sans oiseaux, une mer asséchée.
Si avant j’avais su, si avant j’avais pu
Vous comprendre un peu mieux, vous connaître un peu plus.
Du peu de temps qu’il reste à traverser ensemble
Du peu de temps qu’il reste à offrir vos sourires.
Les saisons passent vite, hier c’était le printemps
Vos cœurs sont en automne, vos corps sont en hiver.
Au chagrin qui me brûle quand je pense à demain
Au désert de tendresse quand vous serez ailleurs
J’ai la pluie qui rigole et le soleil qui pleure
Je ne sentirai plus la chaleur de vos mains.
Assis sur la terrasse, vous regardez au loin
Perdus dans vos pensées, vous vivez au passé
Les enfants sont partis, les petits ont grandi
L’avenir s’est enfui, le présent vous retient.
Le bonheur c’est pas simple mais vous l’avez vécu
Toujours près l’un de l’autre comme peu l’ont connu.
Je reste près de vous, pour quelques heures volées
Pour dire trop peu de choses, rester à vos côtés
Au chagrin qui me brûle quand je pense à demain
Au désert de tendresse quand vous serez ailleurs
J’ai la pluie qui rigole et le soleil qui pleure
Je ne sentirai plus la chaleur de vos mains.
La nature est comme ça, elle reprend ce qu’elle donne
Enfermant dans un coffre les plus beaux souvenirs.
Je vous vois comme alors, pourtant c’est plus pareil
Vos ombres sont voûtées tout au bout du chemin.
De foyers éclatés, vous restez seuls debout
Quand dans nos vies de fous ne sommes que roseaux.
Vous ne plierez jamais, vous tomberez un jour
Usés par tant d’années, tant aimés de nous tous.
Au chagrin qui me brûle quand je pense à demain
Au désert de tendresse quand vous serez ailleurs
J’ai la pluie qui rigole et le soleil qui pleure
Je veux juste vous dire, combien je vous aime
auteur compositeur – Michel Bonnargent – février 2014
Œuvre déposée à la SACEM
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